Knightfall (série)

Synopsis :

Au Moyen Âge, l’ordre du Temple est l’ordre militaire le plus puissant, le plus riche et mystérieux. Parmi ses missions, la protection de la si précieuse relique du Christianisme – le Graal Saint – et la préservation d’immenses secrets jalousement gardés. De leurs relations complexes avec le Roi de France à la trahison qui va provoquer la chute des Templiers, focus sur cette fraternité légendaire de moines guerriers…

En quelques mots :

Voici un moment que je voulais vous évoquer la série « Knightfall » et si le temps est moche comme aujourd’hui, il est peut-être temps de « binge-watcher » cette série. Binge quoi ? Un petit anglicisme pour désigner ceux qui visionnent à outrance des séries. Êtes-vous des adeptes des marathons télévisuels ?

Est-ce que nos amis Templiers vous ont manqué ? Oui … Non …. Je vous invite à lire cette chronique qui va décrypter dans les grandes lignes et suscitera ou pas le visionnage (boulimique ou pas) de cette série créée par la chaîne History et diffusée actuellement sur la plateforme de streaming Netflix.

On a tout dit, tout écrit, tout vu sur les pauvres chevaliers du Temple et avec une histoire comme la leur, il y a suffisamment de matière pour concevoir une série d’exception. Enfin … Tout cela est une belle promesse qui tombe à plat. Mais concrètement que vaut la série ?

Oubliez tout ce que vous savez sur les Templiers. Ne soyez pas regardant avec les faits historiques et le développement des principaux personnages. Les producteurs et les réalisateurs tentent péniblement de surfer sur les succès populaires comme Vikings, The last kingdom ou même Game of Thrones.

Pourtant la série avait tout pour séduire le spectateur. Elle débute par la chute de St-Jean-d’Acre et nous envoie sur vers la quête du Graal. Les amateurs de culture pop reverrons des scènes du premier jeu vidéo Assassin’s Creed. Les adeptes des mythes arthuriens y trouveront leur compte. On en vient à se dire que la série prendra une tournure à la fois fantastique et historique. Un mélange qu’il faut effectuer pour susciter l’envie de regarder et bien évidemment sur un rythme plus que rapide.

Ensuite, la série prendra la direction de la romance. Une romance entre le chevalier templier, Landry du Lauzon et la Reine de France, Jeanne de Navarre. Toute l’intrigue de la première saison tourne autour de cette romance et des enjeux politiques de l’époque. Enjeux entre les Templiers, le royaume de France et l’Eglise catholique. Comme je l’ai rapidement dit un peu plus haut, il ne faut pas être regardant auprès des faits historiques. Les scénaristes doivent prendre quelques libertés, car il s’agit d’une fiction, c’est même une condition sine qua non pour ne pas apporter des lourdeurs, mais c’est un peu loupé tout comme le traitement des personnages.

Alors venons-en aux personnages. Primo, après la débâcle d’Acre, Landry devient le chef des Templiers de Paris. Il tombe éperdument amoureux de la Reine de France, Jeanne de Navarre à qui, il lui fait un enfant. Landry est également l’ami de Philippe le Bel. Le triangle amoureux dans toute sa splendeur. Secundo, je vois en Philippe le Bel, un fin politicien, en avance sur ton temps. Ici, il est le cocu de service … De plus, il est manipulé par Guilllaume de Nogaret, le malheureux Roi de France se fait balader tout au long de la série. Tertio, le pape Boniface VIII alias M. Carson de Downton Abbey, joue les touristes dans les rues de Paris et n’apporte quasiment rien à l’intrigue. Quarto, les Templiers sont de grands adolescents à qui on a donné une épée et ils jouent à la guerre. Dans la saison 2, Mark Hamill joue le maître d’armes, Talus. Il se charge de la formation des jeunes chevaliers. Mark « Luke Skywalker » Hamill cabotine un maximum.

Je vous fais grâce de la secte d’assassins et des rebondissements tombent très souvent à plat. Oubliez la véracité historique, les personnages de pacotille et les effets spéciaux. Pourtant la série a trouvé son public car une troisième saison a été commandée. En espérant que ça ne soit pas celle de trop. Il faut prendre « Knightfall » pour ce qu’elle est, un divertissement à regarder du coin de l’œil, un dimanche d’automne après le repas.