Le Cimetière des Innocents, tome 3 : Le grand mystère de l’au-delà

Description de l’album :

Qui mieux qu’un père peut connaître les recoins mystérieux du cœur de sa fille ? Oriane délaisse le pouvoir de la pierre dont elle redoute les retombées incontrôlables. Du fond de sa cellule, elle se retrouve face aux plus ignobles soupçons de sorcellerie. Car parmi le petit peuple du cimetière des Innocents, les miraculés guéris par la Sainte Recluse semblent l’objet d’une malédiction. Ils disparaissent tour à tour dans les circonstances les plus horribles.

Le seul espoir d’Oriane réside en la personne de Jonas, devenu un bien piètre agent infiltré dans la lutte interne contre les papistes.

En quelques mots :

Troisième et dernier tome de la saga « Le Cimetière des Innocents ». En juin 2018, j’évoquais dans ma conclusion le second cycle et les attentes que je forgeais. J’imaginais une avancée dans le temps où Oriane et Jonas seraient mariés avec une progéniture. Si l’une aurait continué à produire des miracles jusqu’à l’entrée du roi Henri IV dans Paris, l’autre aurait continué le recel de reliques et peut-être espionner la Sainte-Ligue.

Si j’étais conquis par les éditions Bamboo et par le travail de Philippe Charlot et Xavier Fourquemin, je suis surpris de découvrir en guise de conclusion, un second cycle composé d’un seul tome. Donc difficile d’imaginer que la saga se conclue après un troisième tome. Le travail est beau et bon. L’alchimie entre les principaux protagonistes fonctionne bien. Oriane, jeune femme forte, libre et indépendante est le cerveau du trio, Jonas l’élément comique au grand cœur et le Lansquenet, garde du corps redoutable.

Au-delà des personnages, on a un cadre historique intéressant qui a déjà été exploité des maintes fois par d’autres auteurs mais ici, la guerre des religions nous offre deux niveaux de lecture. Il y a un côté « moquerie » entre les clans catholique et protestant. Puis, il y a un côté « accessible » à un jeune lectorat qui va s’intéresser à cette période trouble de l’histoire.

Ce second cycle démarre peu de temps après les évènements de la fin du premier. Oriane soigne les fidèles du cimetière des Innocents qui eux font passer ça pour des miracles. C’est bien connu que si la liesse fait des émules, la jalousie en fait également. Tout doucement, les miraculés tombent comme des mouches.

On navigue entre plusieurs genre. On va du comique à l’action On va d’un ton léger à quelque chose de plus dur, de plus sérieux. On critique les jeux de pouvoirs de l’Eglise catholique et on se retrouve à ressusciter Jeanne d’Arc et Charles VII. Cette partie de la BD, c’est l’instant « WTF ». On se demande où les auteurs veulent en venir et puis de toute façon, on s’en moque, on se laisse guider par Philippe Charlot et Xavier Fourquemin.

À la fin de ce tome, on se retrouve d’autour d’une table tel un album d’Astérix où le village se retrouve autour d’un copieux repas. Les ressuscités évoquent leur vision de la vie après la mort. Après tout, c’est assez philosophique.

Que retenir de la saga « Le Cimetière des Innocents ? Tout d’abord, un coup de chapeau à l’éditeur et aux auteurs pour cette série qui aurait mérité un quatrième voire un cinquième album. Nous n’aurions peut-être pas eu une longue série comme « Le train des orphelins ». Niveau qualité de l’histoire, on a un récit fluide sur presque tout le long. Il y a ce moment où les esprits de Jeanne d’Arc et de Charles VII se rencontrent. Comme j’ai dit plus haut, on se laisse mener mais je sens qu’on pédale dans la semoule et qu’on cherche un dénouement. En même temps, le but n’a jamais été caché, offrir une bande dessinée destinée à un large public se basant sur des faits historiques sans prise de tête.

Niveau dessin, c’est beau, c’est coloré, c’est lumineux un chouillat classique mais le tout apporte une véritable plus-value. Le coup de crayon et la mise en couleurs font que l’immersion est directe et que forcément, on a envie d’avoir un album qui conclue en beauté la saga.

Biblio :

CHARLOT, Philippe. FOURQUEMIN, Xavier. Le grand mystère de l’au-delà. Charnay les Mâcon : Bamboo éditions ; Grand Angle, 2019. 56 p. (Le Cimetière des Innocents ; 3). ISBN 978-2-8189-6688-4


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