Aranea : Le neuvième livre

Quatrième de couv’ :

Et si le savoir devenait une arme de destruction ?

Avril 1939. Une expédition commanditée par Himmler se lance sur les traces d’un mystérieux livre au milieu des montagnes de l’Himalaya.

Mars 2021. Alex, professeur d’histoire des Civilisations à Harvard, et Mary, à la tête de son agence de sécurité privée, sont loin d’imaginer qu’ils vont devoir, contre leur volonté, mener la plus dangereuse de leurs quêtes et affronter une redoutable ennemie.

Du monastère de Gyantse au Tibet jusqu’aux Invalides, en passant par l’Argentine et les États-Unis, ils suivront les traces d’un ouvrage pour lequel les trahisons et les crimes s’accumulent. Car le pouvoir de cet objet est peut-être encore plus grand et plus terrible qu’on ne l’imagine.

En quelques mots :

En septembre 2022 était sorti le premier roman d’un certain Alexandre Murat. Cet homme d’affaires, spécialisé dans le luxe est un descendant du maréchal Murat, beau-frère de Napoléon Bonaparte. Je vous avais présenté en janvier 2023, la chronique de son premier roman : « Aranea : La légende l’Empereur ». Un thriller historique et ésotérique efficace, un page-turner à la française comme on les aime sur un fond d’Empire napoléonien.

Au début du mois d’avril, l’auteur par le biais de sa maison d’édition m’a envoyé son second roman et quel plaisir de retrouver Alex Merri, Mary Garza et leurs opposants. Ce qui a été emballant dès le départ, c’est une similitude avec le pitch de départ du premier volet du premier Cycle du Soleil noir, « Le triomphe des ténèbres » de Eric Giacometti et de Jacques Ravenne, mais aussi avec « Les Sept Tours du Diable » de Jean-Luc Aubarbier. On part sur une expédition allemande qui explore les versants de l’Himalaya et un monastère du Gyantse.

Dans ce second tome, on reprend les ingrédients indispensables à tout bon page-turner ésotorico-historique. Une chasse au trésor pour découvrir le neuvième livre, une société secrète tentaculaire au croisement des Illuminati et du groupe Bilderberg, un tour du monde entre la France, l’Allemagne, l’Argentine et la Mongolie, des éléments historiques qui sont assemblés comme les pièces d’un puzzle et bien évidemment des chapitres courts pour que l’action domine.

Pour rappel, les deux tomes d’Aranea nous racontent que neuf livres contenant tout le savoir du monde ont été perdus ou cachés au quatre coins du monde. Chaque livre est un artéfact de toute puissance. Ainsi dans le premier volume, c’est Napoléon Bonaparte qui en obtient un et qui retrouvé par les héros puis volé pour atterrir dans les griffes de la société secrète des Neuf Inconnus. Dans ce tome, on recherche du dernier ouvrage qui a justement été entre les mains des Nazis. D’où la finalité, rassembler les neuf livres et posséder le savoir ultime !

Dans « La légende de l’Empereur », l’action se concentrait principalement sur Napoléon et le Premier Empire. Avec ce tome, on va aller à la rencontre de l’Aiglon et en particulier sur un épisode méconnu, celui du rapatriement des cendres du Duc de Reichstadt. Au cours de la nuit du 14 au 15 décembre 1940 et pour améliorer son image auprès des Français, Hitler autorise une cérémonie funéraire et de nuit aux Invalides.

L’un des forces d’Alexandre Murat est d’arriver à nous immerger dans les scènes historiques. On sent presque la présence de l’officier SS Otto Skorzeny et de ses opérations d’espionnage de grandes envergures. Sans oublier cette scène dans l’abbaye de Glastonbury. En fait, tout le livre est bon. On sent que l’auteur a pris du plaisir à écrire, à nous conter les exploits de ses héros et un lecteur ressent ce genre de chose.

Le roman s’inscrit dans le genre thriller ésotérique sans pour autant pousser le curseur trop loin. D’ailleurs, si le premier tome faisait une référence à la franc-maçonnerie, dans celui-ci c’est beaucoup plus nuancé. Je m’explique. Nous avons la société secrète des Neuf Inconnus dont le but est d’accumuler le savoir de l’humanité. Une société secrète tentaculaire qui s’est infiltrée dans toutes les strates de la société jusqu’à un certain point. De l’autre côté, nous avons la société Aranea, dont fait parti Alex Merri, le héros. Il s’agit d’un groupe d’historiens passionnés qui se retrouvent deux fois par mois pour discuter de Napoléon et l’Empire. C’est bien plus qu’une bande d’amis qui se retrouvent autour d’une bonne tablée et qui vont refaire le monde. Alexandre Murat ne s’étend pas sur le fonctionnement et l’organisation de l’une et l’autre mais il y a des choses qui font penser à la franc-maçonnerie.

À la question, peut-on lire séparément les ouvrages ou faut-il les lire dans l’ordre ? Idéalement, il faut les lire dans l’ordre pour comprendre qui est qui, le rôle des uns et des autres et pour comprendre les enjeux de cette quête des neuf livres. Que va-t-il arriver à Alex et Mary ? Qui va diriger les Neuf Inconnus ? Va-t-on décrypter cet ultime savoir ? Etc. Alexandre Murat, vous ne pouvez pas laisser vos lecteurs dans cette situation de dépendance.

Quoi qu’il en soit, je pense que nous n’avons pas fini avec l’univers décrit par l’auteur. Il y a trop de questions en suspend et cela appelle à un nouvelle aventure. Et comme je l’avais laissé entendre lors de ma première chronique sur Aranea, la maison Fleuve éditions a peut-être trouvé son nouvel auteur spécialisé dans ce genre littéraire. Ajoutons à cela que le livre se positionne très bien pour être dans un top des livres à lire pendant les vacances d’été.

Biblio :

MURAT, Alexandre. Aranea : Le neuvième livre. Paris : Fleuve éditions, 2024. 317 p. ISBN 978-2-265-15756-9

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